Si les déchets devaient être analysés en France, il est clair que ceux qui sont issus du secteur du BTP représenteraient le plus gros tonnage, en tout cas, si on les comparait aux déchets ménagers et à ceux qui sont issus d’autres secteurs économiques. La question des déchets est relativement simple lorsque l’on est un particulier. Les déchets de chantier, quant à eux, sont de natures très différentes et ne peuvent pas être traités de la même manière. Alors, lorsque de gros travaux sont prévus, que doit-on faire des déchets de chantier ?
Déchets de travaux : les chiffres de la France
Les particuliers n’ont que très peu de souci à se faire lorsqu’il est question de leurs déchets. Si le recyclage est instauré dans le foyer, il suffit de jeter les bonnes ordures dans la bonne poubelle, et d’apporter une attention particulière aux cartons et au verre.
Les déchets de chantier, quant à eux, soulèvent bien d’autres problématiques. Et pour cause : ils peuvent être de nature très différente. Les déchets de travaux sont souvent constitués de gravats, d’emballages en plastiques, d’isolants et même de produits chimiques.
En France, les déchets qui sont issus de la construction s’élèvent à 250 millions de tonnes par an. Ces chiffres fournis par le Service d’Observation et des Statistiques de l’Environnement se divisent en deux catégories :
- Les déchets de travaux du secteur des travaux publics représentent 210 millions de tonnes par an ;
- Les déchets du secteur du bâtiment, quant à eux, représentent 40 millions de tonnes tous les ans.
Il est à noter que la grande majorité de ces déchets sont des déchets inertes. Il existe, en effet, plusieurs catégories de déchets de travaux. Chacune d’entre elles va dicter une conduite différente à adopter dans leur traitement.
Quels sont les différents types de déchets de chantier ?
Si vous prévoyez des travaux de toiture, comme on peut le lire sur hatari.fr, vous serez peut-être intéressé par les différents types de déchets de travaux que l’on peut trouver sur un chantier. En réalité, ces déchets se divisent en trois catégories : les déchets inertes, les déchets non dangereux et non inertes, et les déchets de travaux dangereux.
Les déchets inertes
Comme nous le disions plus haut, les déchets inertes représentent la grande majorité des déchets de travaux. Ils sont minéraux et considérés comme non-dangereux. Une fois stockés, ils ne se décomposent pas, et ne sont pas biodégradables.
Il est plus particulièrement question des gravats, du verre, du béton ou encore du parpaing.
Certains déchets inertes peuvent être recyclés, c’est notamment le cas du verre, des pierres, de la terre et du béton que l’on peut transformer en granulats.
Les déchets non dangereux et non inertes
Cette catégorie de déchets n’est pas dangereuse, mais elle n’est pas inerte non plus ; leurs caractéristiques physico-chimiques évoluent. On parle ici du plâtre, du plastique ou encore du bois.
Ces déchets peuvent être valorisés de deux manières différentes : sur le plan de l’énergie ou sur le plan de la matière. Dans le premier cas, on peut évoquer le bois qui peut être utilisé pour la chaufferie. Dans le second cas, on parle plus précisément du papier qui peut être créé avec le bois, ou encore de la refonte du métal.
Les déchets dangereux
Les déchets dangereux comme la peinture, le vernis ou encore le goudron, doivent être traités avec prudence. Ils peuvent être valorisés, mais la démarche demeure coûteuse. Quoiqu’il en soit, ces déchets font l’objet d’un suivi documenté afin que leur traçabilité soit établie.
Il est possible de trouver plus de renseignements sur le traitement des déchets de chantier sur la fiche technique de l’ADEME, disponible par ici.